La nymphoplastie est une chirurgie intime très fréquente depuis une le milieu des années 2000. Il s’agit d’une chirurgie de réduction de l’hypertrophie des petites lèvres de la vulve , c’est-à-dire excessivement développées. Elle donne d’excellents résultats naturels et harmonieux, à condition de choisir la bonne technique selon la morphologie des lèvres. On parle aussi de labiaplastie.
Qu’est ce que la nymphoplastie ou chirurgie de réduction des petites lèvres ?
La nymphoplastie correspond à la chirurgie esthétique de réduction de l’hypertrophie des petites lèvres de la vulve de la femme, c’est-à-dire la réduction des petites lèvres trop développées.
A partir de quand parle-t-on d’hypertrophie des petites lèvres ?
L’hypertrophie des petites lèvres n’est pas définie médicalement par une mesure précise, car ce qui compte c’est la gêne quotidienne induite par l’hypertrophie des petites lèvres. Cependant, la plupart des études anatomiques, évoquent l’hypertrophie des petites lèvres lorsqu’elles mesurent 4 cm ou plus.
Nous attachons une importance relative à ces mesures chiffrées, le point déterminant étant selon nous, le retentissement quotidien, qui fera de vous une bonne candidate à la nymphoplastie.
Les candidates à la nymphoplastie
Les patientes souhaitant une nymphoplastie présentent généralement au moins l’un des troubles suivants, que nous avons pu constater dans notre expérience personnelle :
- gêne au quotidien dans différentes activités par frottement ou « coincement » des petites lèvres
- gêne à l’habillement avec douleurs des petites lèvres avec des pantalons serrés, ou des strings
- gêne et/ou douleur lors du sport, notamment l’équitation ou le vélo
- gêne sexuelle, avec douleur lors de la pénétration par blocage des petites lèvres
- gêne psychologique : honte à être nue devant son partenaire
- gêne esthétique
Principes de la chirurgie de la nymphoplastie
L’intervention chirurgicale consiste à retirer la portion excédentaire de petite lèvre, selon différents procédés techniques :
- de façon triangulaire afin de dissimuler la cicatrice au maximum, évitant ainsi les frottements, les irritations ou la rétraction cicatricielle.
- L’autre technique de nymphoplastie consiste à retirer l’excès de lèvre de façon longitudinale (c’est à dire tout le long de la lèvre). L’avantage sur la technique triangulaire est qu’elle permet de retirer plus de lèvre excédentaire, ce qui satisfait de nombreuses patientes. De plus, grâce à des techniques de suture « invisible », la cicatrice n’est pas décelable.
Ces techniques d’exérèse longitudinale ou triangulaire sont des standards chirurgicaux depuis de nombreuses années. Contrairement à ce que semblent dire de nombreux articles sur le web, nous pensons qu’il n’y a pas une technique, mais plusieurs techniques! Et en fonction de l’anatomie et des besoins de la patiente, nous choisissons celle qui est le plus adaptée. Comme toute toute intervention de chirurgie plastique, c’est du « sur mesure ».
Nymphoplastie ou labiaplastie ?
Les deux termes sont synonymes. Selon l’usage et par habitude certains évoqueront le terme de labiaplastie.
Le terme le plus couramment utilisé au niveau scientifique est l’appellation nymphoplastie.
France Info – Interview du Dr Yohann DERHY sur la nymphoplastie
Je pratique la nymphoplastie depuis 2005. C’est une intervention très fréquente dans mon activité. Je pratique toutes les techniques chirurgicales, ce qui me permet aujourd’hui d’apporter à mes patientes la bonne technique pour leur cas précis. C’est le fruit d’une longue expérience. Je suis ainsi régulièrement contacté pour mon expérience en nymphoplastie.
Écouter l’interview sur la nymphoplastie de l’émission RAYONS X, à partir de à partir de 1 minute 34 secondes.
En quoi consiste la technique de nymphoplastie ?
Le principe de l’intervention est de retirer l’excès de muqueuse des petites lèvres.
Méthode de nymphoplastie longitudinale
- Cette technique consiste à retirer l’excès de muqueuse le long de la petite lèvre.
- Cette technique donne de très bons résultats dans le cas où l’excès de petite lèvre est réparti sur toute la longueur de la lèvre. Grâce à des techniques de suture enfouie, la cicatrice est invisible, et la lèvre conserve un aspect très naturel.
- Il est décrit que le contact de la cicatrice avec les sous-vêtements peut entraîner des troubles de la cicatrisation et/ou des douleurs lors des rapports intimes (dyspareunie). C’est selon nous une croyance plus qu’une réalité. En effet, sur des centaines de cas opérés, je n’ai jamais constaté ce problème, chez aucune patiente.
- En revanche, le grand avantage de cette technique sur la technique de nymphoplastie triangulaire est que le risque de lâchage de suture est exceptionnel, et s’il arrive les conséquences en sont mineures, car la lèvre cicatrisera spontanément.
- L’autre avantage important est la possibilité de réduire la hauteur de la lèvre prêt du capuchon du clitoris, ce que ne permettent pas les autres méthodes.
- C’est une technique très fiable, très sécurisé qui donne d’excellents résultats.
- C’est également la première méthode de nymphoplastie proposée par la Société Française de Chirurgie Plastique Reconstructrice et Esthétique.
Méthode de nymphoplastie triangulaire ou cunéiforme
- Elle consiste à retirer un triangle de muqueuse excédentaire de petite lèvre. Le triangle muqueux peut être retiré à différents niveaux de la lèvre, cependant, la meilleure technique triangulaire est celle qui consiste à retirer un triangle sur la moitié postérieure de la lèvre (voir schéma).
- Ainsi, l’aspect des replis de la lèvre est conservé, et la cicatrice est dissimulée à la jonction de la grande lèvre et de la petite lèvre.
- Le risque majeur de cette technique de nymphoplastie est la désunion de la cicatrice, avec lâchage de la cicatrice. Même avec le plus grand soin, nous avons rencontré ce problème chez 10% des patientes. Nous limitons donc aujourd’hui l’utilisation de ces techniques triangulaires
Méthode de nymphoplastie triangulaire postérieure: le triangle de petite lèvre est retiré sur la moitié postérieure de la lèvre, et non au milieu.
Nous sommes CONTRE les résections d’un triangle au milieu de la petite lèvre, car il y a alors de plus fréquent lâchage de suture du fait de la différence d’épaisseur des 2 parties de lèvres suturées après ablation de l’excès. De plus, il existe souvent une démarcation entre la lèvre rosée en avant, et la couleur plus foncée de la lèvre en arrière.
Tous ces risques sont réduits en cas d’ablation d’un triangle de muqueuse en arrière. C’est la seule technique triangulaire que nous utilisons, en second recours si la méthode longitudinale ne s’y prête pas.
Quelle technique de nymphoplastie choisir ?
Notre choix de technique de nymphoplastie se fait au cas par cas. Notre préférence aujourd’hui est la méthode longitudinale pour la qualité de ses résultats esthétiques et sa fiabilité avec des risques exceptionnels.
Déroulement de la nymphoplastie / labiaplastie
Fiche pratique sur la nymphoplastie
Nous avons rédigé une fiche pratique sur la nymphoplastie afin de résumer l’ensemble de la procédure depuis la consultation préopératoire jusqu’au résultat final.
Que se passe-t-il avant l’intervention de nymphoplastie ?
- En règle générale, nous pratiquons 2 consultations préopératoires pour une nymphoplastie.
- Arrêt de tout médicament pouvant faciliter les saignements post-opératoires 10 jours avant l’intervention : aspirine, anticoagulants, anti-inflammatoires non stéroïdiens.
- Prévoyez une période d’indisponibilité professionnelle courte de 2 à 7 jours selon la profession. Un arrêt de travail vous sera prescrit.
Hospitalisation pour nymphoplastie
L’hospitalisation se déroule en clinique. Elle se fait en ambulatoire, avec retour au domicile le jour-même.
Quel est le type d’anesthésie ?
La nymphoplastie se déroule classiquement sous anesthésie générale. Une anesthésie loco-régional (rachi-anesthésie) ou une anesthésie locale sont également possibles, évitant ainsi l’anesthésie générale. Une anesthésie locale est toujours associée au niveau des lèvres pour réduire la douleur post-opératoire.
L’intervention
La nymphoplastie dure moins entre 30 et 45 minutes, selon la nécessité de corriger une asymétrie ou de traiter dans le même temps le capuchon du clitoris.
Suites opératoires et conseils après nymphoplastie
Les suites opératoires sont généralement très simples et rapides. Le suivi et des conseils après nymphoplastie vous sont expliqués.
Quel est le résultat de la nymphoplastie ?
Le résultat est immédiat, avec une correction de l’excès de petites lèvres. Les douleurs sont mineures voire absentes chez la grande majorité de nos patientes.
Le résultat final de la nymphoplastie s’obtient à 3 mois, lorsque l’œdème a disparu, et que les petites lèvres ont retrouvé leurs finesses et leurs souplesses.
Les rapports sexuels sont possibles au bout d’un mois et sont le plus souvent indolores.
Comme pour n’importe quelle cicatrice du corps, l’évolution s’étale sur 6 à 12 mois au moins, avec une phase de rougeur et d’induration initiale de la cicatrice pendant 2 à 3 mois.
Cependant, au niveau des muqueuses de la vulve, la cicatrisation est le plus souvent excellente, avec des cicatrices non visibles au bout de 1 à 2 mois.
Risques de la nymphoplastie
Les complications de la nymphoplastie sont heureusement très rares. Les patients sont dans l’immense majorité des cas très satisfaits du résultat obtenu. Cependant les complications sont non prévisibles, et peuvent survenir même lorsque le chirurgien présente l’ensemble des compétences requises à l’exercice de la chirurgie plastique, reconstructrice et esthétique.
Complications générales de la nymphoplastie
Les risques liés à l’anesthésie générale
Les hématomes pouvant conduire à une ré-intervention
Les infections du site opératoire rares, et prévenues par une bonne hygiène et des soins locaux notamment après chaque miction.
Complications spécifiques à la nymphoplastie
- Des troubles de la sensibilité de la région opérée sont possibles, à type d’insensibilité ou d’hypersensibilité. Ils peuvent être associés à des douleurs à la pression de la région cicatricielle. Ces symptômes sont le plus souvent transitoires et disparaissent quelques mois après la nymphoplastie.
- Des troubles de la cicatrisation peuvent apparaître. Plus que de cicatrices larges, hypertrophiques, ou chéloïdes, il s’agit surtout de désunion plus ou moins complète des sutures, qui constitue le risque majeur. Dans ce cas, une ré-intervention secondaire est possible, après cicatrisation complète de la désunion
- Des douleurs lors des rapports sexuels, exceptionnelles et le plus souvent transitoires.
Photos de nymphoplastie
Photos de nymphoplastie : Hypertrophie bilatérale des petites lèvres, prédominant en médian
Photos de nymphoplastie : Hypertrophie bilatérale des petites lèvres
Photos de nymphoplastie : Hypertrophie bilatérale des petites lèvres
Photos de nymphoplastie : Hypertrophie bilatérale majeure des petites lèvres
Photos de nymphoplastie : Hypertrophie bilatérale majeure des petites lèvres
FAQ sur la Nymphoplastie
Quelle est la différence avec une labiaplastie ?
Aucune, la nymphoplastie peut également être appelée Labiaplastie, et même parfois Labioplastie.
Quelles sont les différences entre les méthodes chirurgicales longitudinales et triangulaires ?
La méthode longitudinale est préférée car elle offre des résultats esthétiques plus fiables et réduit le risque de désunion des cicatrices, contrairement à la méthode triangulaire qui peut entraîner des complications.
Quelle technique utilise le Dr DERHY ?
Le Dr DERHY utilise aujourd’hui exclusivement la technique longitudinale. Son expérience de plus de 1000 cas, atteste de la qualité esthétique, de l’efficacité et de la sécurité de cette technique.
Est-il possible de faire une nymphoplastie pour des raisons esthétiques uniquement ?
Oui, la nymphoplastie peut être réalisée pour des raisons esthétiques si le patient est bien informé des implications de l’intervention et exprime un désir sincère de modifier l’apparence de ses organes génitaux externes.
La nymphoplastie peut-elle avoir un impact sur les sensations sexuelles ?
Non, la nymphoplastie n’affecte pas les sensations sexuelles et peut éliminer les gènes provoquées par l’hypertrophie des petites lèvres, notamment lorsqu’elles « se bloquent » lors de la pénétration. Cela rend donc généralement les rapports sexuels plus confortables, mais elle n’est pas destinée à améliorer la sensibilité en elle-même.
À partir de quel âge peut-on envisager une nymphoplastie ?
La nymphoplastie est envisageable dès la fin de la croissance, généralement à partir de 17 ans avec l’accord des parents ou tuteurs légaux. Il est essentiel d’attendre que la croissance soit achevée avant de subir cette intervention. Chez les mineurs, il est alors question d’une gêne physique majeure et au moins deux consultations préopératoires sont requises par le Dr DERHY.
L’opération est-elle douloureuse?
La nymphoplastie est généralement une intervention peu douloureuse, et des médicaments antalgiques sont prescrits pour soulager toute douleur post-opératoire. Mais la grande majorité de nos patientes nous déclarent n’avoir eu quasiment aucune douleur en post-opératoire.
Comment se déroule le retour à la maison après une nymphoplastie?
Le retour à la maison après une nymphoplastie est généralement assez simple. Les soins post-opératoires, tels que le repos et les médicaments prescrits pour soulager la douleur, sont importants. Vous pouvez reprendre vos activités quotidiennes habituelles entre 2 et 5 jours après l’intervention.
Y a-t-il des risques ou des complications associés à la nymphoplastie ?
Les risques et complications sont généralement minimes, surtout si une méthode longitudinale est utilisée. Cependant, comme pour toute intervention chirurgicale, il existe un risque d’infection, de saignement. Nous n’avons jamais rencontré de troubles de cicatrisation chez nos patients.
Combien de temps faut-il attendre avant de reprendre les activités physiques ?
Il est recommandé de s’abstenir d’activités physiques et sportives pendant au moins 15 jours après une nymphoplastie pour éviter tout problème de cicatrisation.
Est-il normal de ressentir un inconfort au niveau du clitoris après une nymphoplastie bilatérale ?
Le clitoris est totalement préservé pendant une nymphoplastie, et tout inconfort significatif n’a pas lieu d’être. Si cela arrive, il s’agit juste d’un fil qui est irritant et cette sensation disparaitra dès que le fil tombera spontanément en une dizaine de jours. Si vous ressentez une gêne au niveau du clitoris après l’intervention, il est recommandé de consulter votre chirurgien sans inquiétude.
Quelle est la durée de cicatrisation après une nymphoplastie ?
La cicatrisation après une nymphoplastie prend généralement environ un mois. Et, il est important de noter que pendant cette période, il est recommandé de s’abstenir de toute activité sexuelle.
Combien de temps faut-il attendre avant de reprendre une activité sexuelle ?
Il est recommandé d’attendre six semaines après l’intervention avant de reprendre une activité sexuelle pour permettre une cicatrisation adéquate et minimiser les risques de complications.
Combien coûte une nymphoplastie ?
Les tarifs de la nymphoplastie varient en fonction de différents facteurs, tels que la complexité de l’intervention. Vous pouvez trouver des fourchettes de prix sur le site web du Dr. Derhy, dans la rubrique « Tarifs ».
Est-elle remboursée par la sécurité sociale ?
Une prise en charge partielle par la sécurité sociale pour la nymphoplastie est possible dans certains cas (nécessitant une évaluation individuelle). Cependant, il est important de noter que les compléments d’honoraires et autres frais peuvent rester à la charge du patient ou être remboursés par une mutuelle.
Comment puis-je prendre rendez-vous pour une nymphoplastie ?
Vous pouvez prendre rendez-vous en ligne ou par téléphone auprès de notre centre de chirurgie esthétique et réparatrice afin d’organiser une consultation. Lors de cette consultation, toutes vos questions seront abordées et vous recevrez des informations détaillées sur l’intervention.