La réduction mammaire est l’intervention de correction de l’hypertrophie mammaire. Suivant le type et l’importance de l’hypertrophie mammaire, nous distinguons différentes techniques chirurgicales.
La correction d’hypertrophie mammaire repose sur la plastie mammaire de réduction
Qu’est-ce qu’une plastie mammaire ?
La plastie mammaire est une intervention chirurgicale qui consiste à remodeler le sein pour corriger son aspect tombant.
Cependant, nous distinguons 2 cas de figure selon le volume du sein :
- en cas d’ hypertrophie mammaire (c’est à dire de seins trop volumineux), une réduction mammaire sera pratiquée dans le même temps.
- en cas de ptose mammaire isolée (c’est à dire un sein uniquement tombant sans excès de volume), la plastie mammaire sera réalisée sans retirer de volume. Cette intervention s’appelle mastopexie.
Les différents types de plastie mammaire
Il existe différents types de techniques et de cicatrices de plastie mammaire.
La technique que le chirurgien plasticien choisit pour vous dépend de plusieurs paramètres :
- le volume du sein : hypertrophie mammaire modérée, gigantomastie (sein avec hypertrophie majeure)…
- la forme initiale du sein
- le diamètre de l’aréole : une réduction de l’aréole est toujours réalisée car elle est toujours trop large.
- la position de l’aréole : elle sera repositionné au sommet du volume du sein, pour un aspect naturel
- la peau : sa qualité, son élasticité et l’importance de tissu en excès
Principes communs à la correction de l’hypertrophie mammaire
Objectifs de la plastie de correction de l’hypertrophie mammaire
- L’intervention a pour but premier la réduction du volume du sein responsable de l’hypertrophie mammaire. L’excès de glande est donc retiré.
- L’aréole et le mamelon sont remontés en bonne position, de sorte à être orientés à l’horizontale, voire à regarder légèrement vers le haut
- La glande mammaire est remodelée afin d’obtenir un sein arrondi et situé au-dessus du sillon sous-mammaire, de sorte à corriger l’aspect tombant du sein.
Points techniques essentiels de la correction de l’hypertrophie mammaire
La priorité des techniques opératoires est de faire en sorte que la vascularisation du sein soit conservé malgré son remodelage. Le risque serait la nécrose (destruction) de l’aréole ou de la glande.
Pour assurer une bonne vascularisation de la glande, les techniques que nous réalisons reposent sur plusieurs principes fondamentaux :
- ne jamais opérer un patient fumeur . L’arrêt du tabac doit être de 6 à 8 semaines avant la correction de l’hypertrophie mammaire
- ne jamais séparer la peau de la glande mammaire. La peau assure la vascularisation de la glande.
- séparer le moins possible la glande du muscle grand pectoral, pour assurer sa vascularisation au-travers du muscle
Les étapes de la chirurgie de l’hypertrophie mammaire
L’opération consiste à remodeler le sein en agissant sur l’enveloppe cutanée et sur le tissu glandulaire.
- 1ère étape : l’aréole et le mamelon qui étaient trop bas situés sont remontés en bonne position.
- 2ème étape: L’excès de glande est retiré : on parle de réduction du volume mammaire
- 3ème étape : le sein est remodelée et suturé en adaptant l’enveloppe cutanée, pour assurer une bonne tenue et une belle forme au nouveau sein.
Correction de l’hypertrophie mammaire avec cicatrices en T inversé
Description de la cicatrice finale en T inversé
- une cicatrice circulaire autour de l’aréole, constante
- une cicatrice verticale située entre le pôle inférieur de l’aréole et le sillon sous-mammaire
- une cicatrice horizontale dans le sillon sous-mammaire (cicatrice en T inversé), plus ou moins longue selon l’importance de l’aspect tombant du sein.
Candidates à la technique en T inversé
C’est typiquement l’hypertrophie mammaire avec aspect très tombant du sein
Cependant, d’une manière générale la technique avec cicatrice en T inversé, a largement notre préférence, même dans les réductions mammaires modérées, car la création de la cicatrice horizontale dans le sillon sous-mammaire permet de réduire la longueur de la cicatrice verticale, et d’avoir ainsi un sein plus stable à long terme.
En effet, une cicatrice verticale trop longue (supérieure à 5 cm en post-opératoire immédiat) aurait pour conséquence un relâchement rapide et inesthétique du pôle inférieur du sein qui s’accompagnerait d’une ascension inesthétique de l’aréole.
Correction de l’hypertrophie mammaire avec cicatrices verticales
Description de la cicatrice finale
- une cicatrice circulaire autour de l’aréole, constante
- une cicatrice verticale située entre le pôle inférieur de l’aréole et le sillon sous-mammaire
Candidate à la technique verticale
Patiente avec hypertrophie mammaire modérée et aspect modérément tombant du sein
Cette technique très populaire dans les années 1990 et aujourd’hui moins pratiquée, notamment du fait des risques de relâchement excessif du pôle inférieur du sein.
Les échecs techniques de l’intervention
Si les règles techniques de l’intervention ne sont pas respectées, on aboutit à un résultat inesthétique: des seins vides en haut, avec tout le volume en bas, et une aréole trop haute qui regarde le ciel !
Cet aspect est le fait d’erreurs techniques, telles qu’un dessin préopératoire approximatif, une cicatrice verticale qui mesurait bien plus de 5 cm en postopératoire immédiat. Parfois le résultat peut être lié à une peau de mauvaise qualité, très peu élastique.
Pour éviter tout cela, une technique précise doit être maîtrisée.
Le résultat définitif
Le résultat définitif de la réduction mammaire ne s’observe pas avant 6 mois quant au volume et à la forme des seins.
Le sein continue ensuite à évoluer au cours des années.
Il faut attendre au moins 12 mois pour juger de l’aspect définitif des cicatrices.
L’intervention apporte un vrai bénéfice fonctionnel sur les douleurs du dos ou du cou, ainsi qu’une reprise d’activités sportives jusque là difficiles ou impossibles.