La chirurgie reconstructrice du nez, nécessite une analyse minutieuse de la perte de substance nasale à reconstruire, avant de décider du traitement. Nous expliquons ici la méthode d’analyse préopératoire.
Analyse de la perte de substance du nez
Cette analyse se fait soit avant de retirer une tumeur par exemple, soit devant la perte de substance avérée lorsqu’il s’agit d’un traumatisme ou d’une suite de prise en charge carcinologique.
Les critères d’analyse sont expliqués ci-dessous.
La profondeur de la perte de substance
C’est un élément clé :
- Une perte de substance superficielle ne nécessitera de reconstruire que la peau.
- Une perte de substance plus profonde, notamment au niveau de l’aile narinaire, nécessitera souvent une greffe de cartilage associée pour recréer le tissu de soutien fibroélastique très particulier de cette sous-unité esthétique.
- Une perte de substance de pleine épaisseur du nez, nécessitera dans le concept de la rhinopoïèse esthétique, une reconstruction tri-tissulaire : peau, cartilage et/ou os, muqueuse.
Le choix technique est donc très différent suivant la profondeur. Le but de la rhinopoïèse esthétique est de minimiser les séquelles esthétiques de la reconstruction qu’elle que soit la profondeur de la perte de substance.
Les sous-unités à reconstruire
C’est un élément essentiel, puisque selon l’étendue de la perte de substance, certains procédés de reconstruction seront possibles et d’autres non. Il est toujours possible d’utiliser la greffe de peau, mais uniquement dans les cas de perte de substance superficielle, car l’association d’une greffe de cartilage et de peau ne permettrait pas une revascularisation des greffons.
Sinon, pour faire simple, si l’on respecte les principes de Burget, hormis dans le cas d’une perte de substance de l’aile du nez où de petits lambeaux sont prélevables (lambeau nasogénien), dans les tous autres cas, le lambeau frontal est la préférence.