Les innovations en rhinoplastie pour un résultat naturel

Notre conception de la rhinoplastie réussie repose sur une recherche permanente de l’innovation technique. En effet, grâce à des innovations chirurgicales, les résultats de rhinoplastie sont aujourd’hui reproductibles et fiables, avec un très haut taux de succès. A condition de ne pas se contenter de gestes simples, mais d’une technique chirurgicale innovante et aboutie.

Exemple typique de rhinoplastie s’appuyant sur ces procédés novateurs

Voici un  exemple de nez naturel, ni trop creusés, ni trop droits. L’intervention a permis à chaque fois, de redonner au nez ses bonnes proportions. La pointe, comme le dos du nez sont bien dessinés et corrigent les défauts initiaux sans créer à aucun commun l’aspect « nez refait ».

 

Objectifs des innovations chirurgicales en rhinoplastie

Ils sont nombreux, et ont tous pour objectif la recherche de résultat naturel et harmonieux :

  • Ne plus voir les défauts du passé
  • Gérer tous les détails du nez
  • Améliorer de façon sécurisée les résultats
  • Rendre reproductible les résultats, pour une plus grande satisfaction du patient

Mes années de proximité avec le Professeur Jean-Marie Servant, chef du Service de Chirurgie plastique de l’hôpital Saint-Louis à Paris, novateur et innovateur reconnu au plan international en chirurgie plastique, me conduisent à systématiquement remettre en question mes résultats, et chercher à les améliorer. L’innovation chirurgicale est pour moi le moyen de constamment progresser pour de meilleurs résultats.

La rhinoplastie moderne a su tirer les leçons des échecs techniques du passé

Grâce à de nombreuses innovations techniques, les principaux défauts sont évités : nez trop creusé, nez trop pincé, nez avec déformation en V inversé, absence des lignes et ombres naturelles du nez (notamment les lignes de Sheen)…

échec de rhinoplastie

Voici en photo typiquement le résultat de rhinoplastie des années « 1960-1990 » avec tous les défauts d’hypercorrection et de gestes mal dosés : pointe trop pincé, dorsum creusé quasi effacé, arête du nez trop étroite voire absente.

Ce type de résultat ne doit plus se voir, et aujourd’hui le naturel est au centre des attentes.  Le « look chirurgical » qui donne l’aspect « nez refait » est redouté par nos patients, et de fait, en tant que chirurgien esthétique, je me documente quotidiennement pour chercher à développer et améliorer les techniques chirurgicales.  Des sources bibliographiques récentes se trouvent en fin de cet article

Les innovations de la rhinoplastie moderne

rhinoplastie naturelle et harmonieuse

Le nez naturel ne doit pas heurter le regard. Il répond à une exigence d’harmonie entre la pointe, les ailes du nez, et le dorsum nasal. Cette harmonie s’intègre dans l’ensemble du visage, afin de s’adapter à la morphologie globale du patient.

Il n’y a donc pas une stratégie unique, mais des stratégies à adapter selon chaque patient.

Cependant, la rhinoplastie aujourd’hui ne se pratique pas comme dans les années 2000. De nombreux procédés techniques innovant sont utilisé pour reconstruire l’architecture nasale et lutter contre les phénomènes aléatoires de cicatrisation.Ainsi, en appliquant ces techniques fines et complexes, personne ne peut savoir qu’une patiente a été opérée, comme le montre ce résultat à 1 an, car elle ne présente aucun des défauts des échecs de rhinoplastie :

Pour parvenir à un résultat naturel, les innovations techniques reposent sur plusieurs points clés.

Une chirurgie du nez « sur-mesure » selon l’épaisseur de la peau

L’épaisseur de la peau est le point central de la rhinoplastie.

Une peau fine rendra plus visible certains défauts, mais elle se rétractera facilement et permettra de créer des réductions importantes de nez..

En revanche, une peau épaisse se rétractera mal et rendra inesthétique des réductions importantes du nez, car la peau va s’accumuler au niveau de la pointe du nez qui risque de s’arrondir significativement après la rhinoplastie.

Il faudra donc expliquer au patient que certaines de ces attentes doivent être modérées selon les contraintes imposées par l’épaisseur de la peau.

Des gestes sur-mesure permettront alors de gérer la peau :

  • sur peau fine, des greffes de camouflage mise sous la peau permettront de camoufler des irrégularités trop facilement visibles. L’innovation est d’utiliser l’enveloppe du muscle temporal, qui grâce à sa finesse et souple pourra couvrir les irrégularités osseuses et cartilagineuses.
  • Sur peau épaisse, il faudra faire des dégraissages de la peau, et la retendre au maximum par des greffes de cartilages pour éviter qu’elle ne se relâche.

La rhinoplastie de réduction ne doit pas se contenter de retirer les structures du nez excédentaires

En effet; la rhinoplastie doit recréer l’architecture du nez après avoir retiré les excès, afin d’éviter que le nez ne se déforme dans le temps. Cela repose sur des greffes de structure notamment au niveau de la pointe du nez et de l’arête nasale

  • Au niveau de la pointe du nez : on ne se contente plus de simplement retirer le cartilage en trop, car cela conduit souvent à des pointes trop rondes, mal définies. On remodèle les cartilages par des sutures éventuellement associées à des greffes de cartilage sous la peau, pour recréer les reliefs naturels de la pointe. Cela est essentiel pour un résultat naturel et harmonieux.
  • Au niveau du dorsum nasal (dos du nez) : la bosse nasale est retirée de façon progressive à l’aide de rape, pour éviter un creusement inesthétique. Une fois la bosse retirée, nous reconstruisons la charpente nasale en positionnant des greffes de structure appelées « spreader graft ». Comme le montre le schéma, ces greffes permettent de conserver une bonne largeur au dos du nez, et éviter son pincement avec le temps.

 spreader graft pour une rhinoplastie naturelle avec lignes de Sheen

Voici représentés les spreader graft : ce sont des greffes de cartilage interposées entre la cloison nasale et les cartilages latéraux du nez (cartilages triangulaires). Ils empêchent que le tiers moyen du nez ne se pince après ablation de la bosse. Je les implante de façon systématique après ablation d’une bosse de plus de 3 mm, pour éviter l’aspect en V inversé du nez, et bien recréer les lignes de Sheen verticale de l’arête nasale.

La rhinoplastie d’augmentation est plus naturelle grâce au greffon DC-F

Le greffon DC-F pour Diced Cartilage – Fascia est un greffon composé composé de l’enveloppe du muscle temporal (aponévrose temporale) et de greffe de cartilage taillé en micro-dés de 1 mm.

Il représente une vraie avancée technique, qui est très utile pour recréer une arête nasale dans les nez creux soit d’emblée ou après rhinoplastie excessive.

Le greffon est modelé comme une « cigarette » dont l’enveloppe est l’aponévrose temporale et le contenu les micro-dés de cartilage.
Les avantages de ce greffon sont multiples :

  • il utilise tous les restes de cartilage retirés lors de la rhinoplastie au niveau de la pointe ou de la cloison nasale, et donc peut éviter de prélever une greffe à distance (côtes, crane …)
  • il est malléable, et donc s’adapte parfaitement aux irrégularités sous-jacente du nez, ce qui est très utile pour rehausser le dos du nez trop creusé
  • il peut mesure jusqu’à 5 cm de long, et couvrir ainsi toute l’arête nasale, d’un seul bloc. Jusqu’alors, seuls les greffes de cartilage costal ou d’os crânien permettait cela.
  • ses bords sont plus doux qu’une greffe de côte ou d’os crânien, et donc il donne un résultat plus naturel

Les spreader grafts pour un nez qui respire bien

Pour que le nez respire sans problème, il faut une technique irréprochable avec un respect de la muqueuse du nez, mais aussi une restauration de la charpente ostéo-cartilagineuse du nez. Les greffons cartilagineux appelés spreader graft (voir plus haut) en assurant le soutien du tiers moyen du nez, permettent de maintenir la filière respiratoire ouverte, et donc évite les problèmes respiratoires post-rhinoplastie. Cela impose de parfaitement désigner les greffons.

Un examen minutieux avant l’intervention permettra de dépister un risque de réduction de la respiration après l’intervention. Je travaille en relation étroite avec un chirurgien ORL.

 

Sources bibliographiques :

– Aesthetic Rhinoplasty de Jack H. Sheen et Anitra Peebles Sheen, Edition Quality Medical Pub, 1998

– Mastering Rhinoplasty: A Comprehensive Atlas of Surgical Techniques de Rollin K. Daniel, Editeur : Springer-Verlag , 2009

– Advanced Aesthetic Rhinoplasty de Melvin A. Shiffman et Alberto Di Giuseppe, Editeur : Springer-Verlag, 2012

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