Risques des prothèses mammaires

L’augmentation mammaire par prothèse est une intervention réputée simple à tort. S’il est vrai que cette intervention donne d’excellents résultats, elle n’en reste pas moins complexe, et nécessite une importante expertise pour déjouer les risques de complications.

Les complications de la chirurgie d’augmentation mammaire par prothèse mammaire sont heureusement très rares.

Complications générales de la chirurgie

  • Les accidents thrombo-emboliques (phlébite, embolie pulmonaire). L’arrêt de la pilule un mois avant l’opération, le port de bas anti-thrombose, le lever précoce, et le traitement anticoagulant contribuent à réduire ce risque.
  • L’hématome: il est du au saignement de la zone opérée. Il peut imposer une ré-intervention chirurgicale sous anesthésie générale. Les médicaments susceptibles de faciliter les saignements doivent être arrêtés 15 jours avant l’intervention (aspirine, anti-inflammatoires, anti-coagulants oraux).
  • L’épanchement lymphatique, peut apparaître quelques semaines après l’augmentation mammaire et peut conduire à des ponctions répétées et/ou à une ré-intervention pour drainage.
  • L’infection est exceptionnelle mais possible. Elle peut conduire à une ré-intervention sous anesthésie générale pour tenter de sauver l’implant infecté, ce qui n’est pas toujours possible. Il peut en effet devenir nécessaire d’enlever un implant infecté, puis d’attendre plusieurs mois après la cicatrisation pour en replacer un autre.
  • Une désunion (léchage) précoce des cicatrices, peut nécessiter une ré-intervention chirurgicale. Si la prothèse mammaire est exposée, il est le plus souvent nécessaire de l’enlever.
  • Un pneumothorax par brèche pleurale est rare, mais possible.
  • Modifications de la sensibilité : à type d’engourdissement, d’insensibilité, ou de sensations « bizarres » dans la région mamelonnaire, ces modifications sont fréquentes et disparaissent habituellement, au moins partiellement, avec le temps (plusieurs mois ou années selon les cas).
  • La nécrose partielle de la glande et de la graisse mammaire (cytostéatonécrose) se traduit par un nodule induré, qui peut parfois entraîner une reprise chirurgicale. Exceptionnellement, il s’agit de nécrose étendue de la glande mammaire.
  • Des troubles de la cicatrisation peuvent apparaître : cicatrices larges, hypertrophiques, ou chéloïdes. Chacune peut nécessiter un traitement propre.
  • Les imperfections du résultat sont possibles. Il peut s’agir d’une asymétrie ou d’une correction insuffisante. Ces imperfections justifient parfois une nouvelle intervention plusieurs mois après l’intervention initiale. Toutefois, les patientes doivent admettre que l’augmentation des seins par prothèse mammaire étant pratiquée pour des raisons esthétiques, les résultats ne peuvent être appréciés que de façon subjective. Il est donc important de comprendre que le résultat obtenu peut ne pas correspondre exactement au résultat espéré. En particulier, la taille de soutien-gorge du sein implanté ne peut pas être garantie.

Complications spécifiques aux implants mammaires

  • Coque fibreuse péri-prothétique : risque majeur des prothèses mammaires, imprévisible, pouvant survenir de façon unilatérale ou bilatérale, parfois plusieurs mois ou années après la mise en place de la prothèse mammaire. Il s’agit d’une réaction de l’organisme autour du corps étranger que constitue la prothèse . Lorsqu’elle est douloureuse et/ou inesthétique, la coque peut conduire à des ré-interventions sous anesthésie générale, qui peuvent aboutir au maximum à l’ablation définitive de l’implant.
  • Rupture ou dégonflement de la prothèse : lorsque la prothèse mammaire fissurée ou rompue contient du sérum physiologique, elle se dégonfle plus ou moins vite. Lorsqu’elle contient du gel de silicone, ce dernier fuit autour de la prothèse, soit dans la coque fibreuse (rupture intra-capsulaire), soit au-delà de celle-ci. La ré-intervention chirurgicale n’est pas systématique et dépend de chaque cas particulier.
  • Formation de plis ou aspect de vagues : plus souvent observé avec les prothèses mammaires remplies de sérum physiologique qu’avec celles qui sont pré-remplies de gel de silicone, ce phénomène est d’autant plus fréquent que la patiente est maigre, et que ses seins naturels sont petits.
  • Vergetures : il est possible que des vergetures et/ou des petites veines apparaissent sur la peau d’un sein implanté, surtout si la prothèse est relativement volumineuse.
  • Lymphome Anaplasique à Grandes Cellules: risque exceptionnel de cancer du sein. Depuis 2015, un lien est fait avec les prothèses macrotexturées, qui fait que nous avons depuis cessé de poser ce type d’implant.
URGOTOUCH BANNIERE

CELA DEVRAIT AUSSI VOUS INTERESSER

augmentation mammaire prothese lipofilling

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.